Centre international du Graphisme

L’architecture participe à une « extension du domaine du graphisme ».
L’enveloppe des bâtiments est la surface de contact de l’architecture avec son environnement. La texture, la couleur, la qualité tactile d’une peau déterminent la perception de l’objet et participent aux sensations, à l’impression première, à l’impalpable que l’on ressent avant toute analyse.

L’écran est la surface par laquelle transitent aujourd’hui toutes les informations, c’est aussi un objet fascinant et incontournable de notre époque. La façade est un détournement du principe de l’écran formé de milliers de pixels lumineux pour tracer des mots et des images. Elle est composée de plusieurs couches afin de créer une vibration, une profondeur : la première peau est en métal laqué orange, elle est enveloppée d’une feuille métallique blanche ajourée qui révèle plus ou moins, selon la taille et la quantité de perforations, le volume coloré à l’arrière.

Avec la trame graphique est créée une typographie composée de pixels cruciformes. Ils sont disposés de manière plus ou moins dense sur la façade afin de pouvoir tracer des figures ou des mots qui courent autour du volume haut et soulignent la ligne continue qui le trace. A l’arrière de cette bande sont disposées des diodes qui, pilotées par un ordinateur, permettent de faire défiler textes et images.
Cet écran de pixels est une version un peu archaïque et décalée, une appropriation et une réécriture de l’idée de l’écran par l’architecture.