La patinoire est située au sud de Grenoble, dans un quartier des années 70 conçu pour les déplacements en voiture et dont le piéton est exclu. L’espace public est distendu, indifférencié et confus. Le projet s’inscrit dans un rectangle, à l’alignement de l’avenue d’Innsbrück qui constitue une des entrées sud de Grenoble. L’implantation vise à une simplicité et une lisibilité urbaines, à un resserrement du gabarit de l’avenue qui signifie l’entrée dans la ville.

Le bâtiment comprend deux patinoires, l’une destinée à la compétition comprenant 3500 places de spectateurs, et l’autre à un usage “grand public”. La forme extérieure est générée par le tracé des pistes de glace, qui a déterminé le dessin du plan et le contour des façades dans une idée à la fois de compacité et de fluidité.

Autour de la grande piste, les gradins sont disposés en arène au plus près de la glace, puis le foyer forme un anneau concentrique qui trace le contour extérieur du bâtiment.

Les deux patinoires sont positionnées dans un même axe, l’ensemble des éléments du programme étant rassemblé sous un toit continu, une ligne horizontale qui tient l’ensemble de la composition.

Les façades sont comme un plan de glace vertical qui se déroule en ruban souple autour du bâtiment, renvoyant ainsi au mouvement des patineurs, à la fluidité et la continuité de la glisse. Le ruban moule le bâtiment au plus près, à l’image d’un collant tendu sur un muscle pendant l’effort. L’effet “glace” se définit par une profondeur, une translucidité, une vibration de la matière.