Movies

Le terrain, aux caractéristiques paysagères remarquables, est un vestige d’une structure bocagère ancienne aujourd’hui largement urbanisée. La parcelle, qui est légèrement en contrebas du boulevard, est close par une haie arborée composée majoritairement de grands chênes. La haie, sur trois côtés du terrain, délimite un espace central vide dans lequel viennent s’implanter les bâtiments à construire. Les arbres sont préservés, les bâtiments les traversent ponctuellement pour venir s’accrocher au boulevard.

L’Ecole, au sud, est un volume compact proche du carré. Il est traversé par un hall transparent qui s’étire jusqu’au boulevard par un torii en bois, passerelle couverte et scandée de portiques qui traverse le rideau d’arbres. Un « torii » est un portail traditionnel de l’architecture shintoïste formé de portiques. La traversée du torii permet de passer du monde physique au monde spirituel. Cette figure est traduite dans le projet par une passerelle couverte en bois qui sinue entre les arbres, formant un sas à franchir avant d’entrer dans l’univers du dessin animé et du son.

Le siège de Broadpeak, au centre, s’organise autour d’un atrium central. Sa masse est découpée en terrasses successives qui descendent vers le sud. Un cinéma de plein-air est prévu : l’écran se déroule en façade nord de l’école, le public s’installe en face, sur les terrasses de l’entreprise.

L’école et Broadpeak sont posés sur une plateforme légèrement surélevée au-dessus du sol. Ce « joint creux » allège visuellement le rapport au sol de l’ensemble, laissant aux arbres leur puissance d’ancrage dans la terre.

La résidence, pour dégager un grand linéaire de façade, est tracée selon un plan en équerre posée entre les arbres.

Les trois bâtiments forment un tout cohérent, une unité architecturale que l’on perçoit à travers le rideaux d’arbres depuis le boulevard. Les façades sont en aluminium nervuré pour légèrement refléter les feuillages, de grandes surfaces vitrées ouvrent des transparences d’une haie à l’autre.