CIME

Une des spécificités du programme est de réunir, dans un espace unique, des éléments qui requièrent des hauteurs différentes : terrain de jeux d’une hauteur libre de 11m, murs d’escalade de 16 à 18m, blocs de 5 à 6m, etc. Il réunit également des pratiques sportives diverses, dont le handisport pris en compte dans la simplicité et l’horizontalité des liaisons. Nous avons abordé le projet selon les points de vue correspondant aux différents types d’usagers qui pratiqueront le bâtiment.

À partir d’un plan carré simple et unitaire, au coefficient de forme optimum, le volume se développe dans l’espace pour s’adapter aux différentes hauteurs nécessaires à chaque élément programmatique. La géométrie de la toiture est composée d’une série de plans courbes qui se détachent progressivement les uns desautres, dégageant des parties verticales vitrées. La toiture est sculptée selon la nécessité intérieure, elle forme une topographie qui évoque les reliefs et le monde de la montagne.

Depuis le parvis et le hall on perçoit immédiatement l’ensemble de l’espace sportif, la compréhension du fonctionnement du bâtiment est instinctive.
Le hall se trouve dans le prolongement du terrain d’évolution et laisse voir d’un côté les murs de compétition, de l’autre les gradins et dans l’axe, le mur d’initiation et d’entraînement. La vue est spectaculaire dès l’entrée. À partir du hall les différents flux sont clairement séparés – public, sportifs (qui ont aussi une entrée indépendante), personnel et dirigeants des clubs.

À l’intérieur, le sens du volume se révèle : les différents plans de toiture se courbent et se détachent les uns des autres pour couvrir les différents espaces, s’élevant progressivement pour surmonter le mur de compétition. L’espace est dynamique et ascendant, il met en scène les structures artificielles d’escalade. L’intérieur est lumineux et chaleureux, le bois domine.
Le principe structurel est exprimé : les différents plans courbes sont portés par un réseau de poutres en bois parallèles, sous-tendues lorsque cela est nécessaire (grandes portées au-dessus du terrain d’évolution). Ils reposent aux extrémités sur des poutres treillis en acier placées dans la hauteur des décalages entre les différents plans. Le plafond est constitué d’une nappe de bois ajouré avec matelas acoustique à l’arrière, pour l’absorption phonique.