Projet 507

Le 507 était à l’origine le bâtiment principal d’une papeterie construite au 17^e siècle, un ensemble de trois étages composé symétriquement autour d’un bassin, élément patrimonial qui termine un réseau de canaux. Extérieurement le bâtiment est plutôt austère, et les abords peu valorisants. En revanche l’espace intérieur est une superbe nef de 127 m de long avec une charpente Eiffel. L’autre atout est le bassin, important sur le plan historique et paysager, mais qui dégage une impression d’abandon, d’eau « morte ». Cette pièce d’eau est au cœur de notre projet.

À l’intérieur du bâtiment existant, nous installons les espaces d’accueil et d’exposition de façon à préserver le volume et les perspectives sur la nef.
L’espace de convivialité et de créativité est situé dans un espace ouvert sur toute la hauteur du bâtiment et surmonté d’une verrière. Un escalier-gradins taillé dans un volume sculptural et une mezzanine à l’étage complètent ce hall.

La création d’une architecture contemporaine, même de petite taille, est importante dans la métamorphose de l’image du 507. Il s’agit de trouver un équilibre dans l’assemblage des différences pour redéfinir un tout singulier.
La nouvelle architecture que nous proposons est d’une écriture radicalement différente, poétique et légère. Elle vient se « plugger » délicatement à la façade, sans nécessiter de démolitions. La partie nouvelle est liée à l’ancienne par une série de passerelles vitrées qui s’insèrent dans le gabarit des baies existantes.

Les pavillons sont une série de volumes cylindriques, positionnés au niveau du premier étage, qui alternent avec des terrasses circulaires et forment un ensemble organique surprenant. Ils contrastent avec la linéarité répétitive du bâtiment existant et l’accompagnent, apportant au projet une nouvelle relation à l’extérieur, à l’air et la lumière. Cette installation, proche dans l’esprit de « folies » dans un parc, fabrique un nouveau lien à l’eau.
Sous les bâtiments un nouveau paysage apparaît, mêlant l’eau, le végétal et le construit. La berge est redéfinie par des plantations aquatiques pour rendre plus floue la limite entre la terre et l’eau.
Chaque pavillon et chaque terrasse sont portés par un pied en croix positionné au centre de chaque cercle, l’ensemble formant une table auto-stable.