Musée-Park archéologique

L’architecture de notre projet articule la micro-échelle du site, avec ses contraintes de proximité, et le grand paysage. Le volume est construit à partir de deux nefs qui se croisent, leurs faîtages à angle droit l’un par rapport à l’autre pointant vers deux directions majeures du site : d’un côté la nef du musée, orienté vers l’axe du lac ; de l’autre la nef de la salle d’exposition temporaire, dirigée vers le site archéologique des Grands Roseaux. Le bâtiment « regarde » vers ces deux directions, échappant à l’environnement domestique présent sur les parcelles voisines.
La morphologie du projet est issue d’un travail sur la couverture comme référence à l’architecture vernaculaire locale, caractérisée par l’importance du volume des toitures en tuiles plates. Les granges anciennes en pisé du village en sont des exemples. Le projet, par son volume à facettes, établit une relation « amicale » avec le contexte villageois, dans un équilibre entre mimétisme et singularité.
L’emploi d’un seul matériau, la terre cuite, permet un traitement contemporain effaçant la distinction traditionnelle entre toiture et façades, pour créer un volume continu. La couleur brune des tuiles plates, en harmonie avec l’environnement bâti, devient progressivement bleue dans la partie supérieure, reflétant le lac.
Le projet est dense, aucune place n’est perdue. L’espace du hall se développe sur toute la hauteur du bâtiment, laissant lire les inflexions de la toiture. Une paroi vitrée au fond découvre les ateliers extérieurs. Les salles d’exposition sont à l’étage, chacune est organisée sous une des deux nefs. La toiture donne à l’espace un aspect archétypal.
Le parcours se termine par un belvédère et une terrasse abritée, qui projettent le visiteur vers le milieu d’où tout est parti : LE LAC.