Musée-Parc archéologique

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Le site est un vaste marais protégé, à l’extrémité ouest du lac de Paladru. Le musée, finalement non réalisé, devait abriter les objets découverts sur les vestiges des villages du néolithique et de l’an mil enfouis sous les eaux du lac. L’architecture du musée est poétique et mystérieuse, comme surgie du paysage, dans une recherche de relation fusionnelle avec la nature.

Le lac a initié un paysage remarquable, un territoire d’une grande lisibilité unifié par le plan d’eau du lac. Le marais dans lequel devait être réalisé le musée-parc constitue un milieu écologique particulièrement riche par sa situation à l’interface entre les milieux aquatique, terrestre et aérien. Le marais fonctionne comme une éponge, la dynamique de l’eau, créée par les variations quantitatives et temporelles, est le moteur écologique du site.

Le bâtiment se développe selon un axe de 160 mètres de long, perpendiculaire aux courbes de niveaux : il est implanté “dans le sens de l’eau”. Afin de ne pas créer de rupture dans le paysage, il est surélevé. L’extension de la roselière autour du bâtiment accentue cet effet d’un édifice surgi de la nature, le marais n’est pas interrompu et semble passer sous la construction. Le “dessous ” est un large ponton couvert qui se prolonge loin sur le lac et regroupe tous les accès : public, personnel, accostage bateaux, départ des promenades dans le parc et vers les reconstitutions des villages du néolithique et du Moyen Age.

Le musée est un repère dans le paysage. Nous l’avons voulu étrange et mystérieux pour provoquer la curiosité, inciter à la visite. Il est à l’image d’une branche, dont le corps principal et les ramifications s’infléchissent pour finir dans l’axe du lac. Cette référence à une morphologie végétale donne une certaine liberté au volume, qui est néanmoins construit d’après un tracé régulateur rigoureux.

La visite du musée est linéaire, c’est une séquence de l’ensemble des circuits proposés dans le parc. Le parti scénographique a conduit à une alternance d’espaces opaques et d’espaces transparents. Pour assurer l’unité de l’ensemble et éviter le morcellement de la ligne, le volume est enveloppé sur toutes ses faces par une résille de bois dont la mise en œuvre évoque un tissage aéré. Par contraste, les matériaux de façades en second plan, à l’arrière de la résille, sont brillants, comme précieux : verre, métal, laque de couleur. En gommant ainsi les attributs classiques d’un bâtiment (portes, fenêtres, toit), l’image du projet tend à l’abstraction. Le filtre, en laissant percevoir les volumes pris à l’intérieur, comme des objets dans un panier, contribue au mystère.

Musée-Parc archéologique

FICHE TECHNIQUE

Lieu

Montferrat, lac de Paladru (38)

Maîtrise d’ouvrage

Surface

2 600 m² SHON

Coût des travaux

Bâtiment + scénographie : 4,73 M€ HT

Extérieurs : 1,52 M€ HT

Maîtrise d’œuvre

Hérault Arnod Architectures mandataires architecture et scénographie
Eric Alfiéri, chef de projet
Cap Paysage, paysagiste,
Biotech, écologue
Batiserf, structure
Nicolas Ingéniérie, fluides
BMF, ingénieur économiste
Eric Leprince, graphiste
Nadine Salabert, muséographe
Hervé Audibert, éclairagiste

Calendrier

Etude de définition 2000

Signature contrat de maîtrise d’œuvre 2001

Phase DCE 2004

Projet abandonné

Programme

Salles d’exposition permanente, dont une consacrée au village néolithique et l’autre à celui de l’An Mil

Salle d’expositions temporaires

Ateliers pour scolaires

Salle de conférence

Café

Administration

Maquette

© Michel Dioudonnat

© Atelier Fau

© Hérault Arnod

Photos maquette

© André Morin

Images

© Kilinc-Wallon

© Hérault Arnod