Brest Arena

Le bâtiment est une machine faisant appel à la ventilation naturelle des locaux. La toiture est un paysage technologique composé des cheminées de ventilation et d’éclairage orientées au nord. A l’intérieur de la grande salle ces cheminées, positionnées au-dessus du terrain, forment une série de volumes coniques en creux. Autour, le plafond est composé de cylindres en mousse suspendus qui participent à l’absorption phonique. La solution technique génère le signe architectural.

Avec son balcon périphérique, son plan en fer à cheval lorsque la scène est installée, son plafond acoustique et ses sièges en coque de bois moulé, la salle de 5000 places est conçue comme une salle de spectacles dans laquelle on pratique aussi du sport, et non l’inverse. L’acoustique a fait l’objet d’une modélisation très poussée pour trouver un juste équilibre entre absorption et réflexion, pour régler la question des infrabasses en concert sans avoir une salle trop mate au cours des autres manifestations.

Le volume en courbes est entièrement revêtu d’aluminium naturel, qui reflète les changements de luminosité du ciel brestois. Pour accentuer cette image mouvante, l’espace du hall-déambulatoire qui entoure la grande salle s’inscrit dans un mouvement fluide et ondulant au grès des nécessités internes. Les façades sont transparentes au niveau du parvis, elles sont opaques en partie haute et se transforment progressivement en une résille de lames planes entrecroisées. Le jour cette résille filtre la lumière et laisse entrevoir les espaces intérieurs, faisant planer un certain mystère. La nuit la perception est tout autre, l’intérieur s’illumine et le volume orange de la grande salle apparaît en arrière-plan. Le motif de la résille se découpe à contre-jour. L’image est festive, invitant à entrer.